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Le MICE en France est majoritairement un business de proximité

Dernière mise à jour : 29 avr. 2020

Une étude commanditée par un collectif d’institutions et d’organisations professionnelles souligne le poids et les retombées des événements d’entreprise et d’institution dans l’Hexagone.

L’étude confiée au cabinet EY a été réalisée d’après des estimations à partir de données Insee, et d’enquêtes auprès de participants, entreprises et gestionnaires des lieux d’accueil des événements (*). Premier enseignement de cette étude réalisée entre avril et juin 2019, le nombre d’événements organisés en France métropolitaine en 2018 (hors des locaux de la structure organisatrice) est estimé à 380 000.


Sur ce nombre, 54% sont des séminaires, la plupart dans des hôtels et lieux dédiés ; 20% concernent des soirées d’entreprises qui montent en importance et visent à fédérer et à marquer les esprits, 13% sont des événements de communication externe (conférence de presse, roadshow, lancement de produit…) ayant pour objectif d’informer et de convaincre un public ciblé ; 10 % de conventions (réunions destinées à un public interne ou externe et visant à motiver, stimuler, fédérer et convaincre) ou assemblées générales (réunions annuelles statutaires destinées à un public ciblé d’administrateurs, d’actionnaires ou de collaborateurs) ; et seulement 4 % d’autres événements…


L’étude estime que ces événements ont accueilli 52 millions de participants au total, ce qui correspond en moyenne à 1,7 événement par actif et par an. Autre constat : en moyenne, 60 % des participants résident dans la région où se tient l’événement, traduisant ainsi un marché majoritairement de proximité. Les visiteurs internationaux représentent 11 % des participants mais 44 % des retombées de dépenses personnelles. Environ 70 % des participants internationaux prolongent leur séjour sur place en amont, confirme en effet l’étude, contre seulement 23 % des participants français.


Les événements d’entreprise et d’institution, poursuit l’étude, représentent 32 milliards d’euros de retombées économiques, dont plus de la moitié (52%) au bénéfice des entreprises de production événementielle (accueil, aménagement, prestation de contenu, traiteur événementiel…). « La location du site est la première dépense », a rappelé Quentin Nam, Consultant Senior Attractivité Et Développement Des Territoires chez EY, insistant également sur l’importance des retombées (48% du total) pour les acteurs du tourisme, en charge du transport d’accès et sur place, de l’hébergement, de la restauration, du commerce…


Sans surprise, l’Île-de-France représente à elle seule 32% des participants aux événements et 31% des retombées économiques en France, suivie loin derrière par la région Auvergne-Rhône-Alpes.


En ce qui concerne les raisons qui poussent à participer à ces événements (au delà de l’aspect obligatoire), 50% des Français (82% des étrangers!) citent d’abord l’information, l’inspiration et la co-construction d’une stratégie, et l’autre moitié le fait qu’ils favorisent avant tout le développement d’un réseau.


(*) L’étude s’est appuyée sur le développement d’une base de données recensant 8 000 lieux d’accueil et la réalisation de 3 terrains d’enquêtes, auprès de 1) 972 participants à des événements d’entreprise et d’institution (856 français et 116 internationaux originaires de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la Chine et des États-Unis) interrogés par CSA Research en avril 2019 ; 2) de 147 gestionnaires de lieux d’accueil de ces événements interrogés par EY entre avril et juin 2019 ; 3) de 162 entreprises ou donneurs d’ordres à l’initiative de ces événements interrogés par EY entre avril et juin 2019. A noter que les événements d’entreprise et d’institution considérés regroupent au moins 50 participants

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